Décidément, Konoha n'avait pas l'impression accueillante qu'Aoshi espérait lorsqu'il avait débuté son voyage. Non, il semblait banal, simple, voire triste malgré l'activité des villageois. Peut être le jugement d'Aoshi était-il altéré par le décès de Kiba. Il marchait au milieu des rues, simplement accompagné par la Solitude, drapée de noir, brouillant la lucidité de la vision du jeune Aoshi, à qui la vie avait retiré tellement de choses, sans s'être retirée elle même. Et lui qui passait devant de joyeuses gens, devant d'énervées personnes, qui lui semblaient tous superficiels, trop superficiels. L'âme d'Aoshi se sentait différente et ce sentiment s'accroissait au fur et à mesure des regards des gens sur sa personne, sur son bandeau où étaient représentés des nuages. Lui ne faisait attention à personne, il avançait cherchant des évènements divertissants au fin fond de sa mémoire. Tout ce qui lui revenait c'était la mort de ses proches. Et lors qu'il passa devant des familles, ses entrailles se nouèrent, et il déglutit difficilement. La famille. Ils semblaient heureux eux, les deux jeunes enfants riaient des âneries que faisait leur père pour les distraire pendant que la mère admirait la scène souriante. Si ces gens là savaient ce qu'allait leur réserver la vie, si toutefois elle se présenterait aussi dure qu'avec le Mishima...
Il repensa à la mort des siens, de ses parents. La mort, ou l'assassinat, terrible pour ce jeune garçon car l'assassin, c'était lui. Il avait tué son père, il lui avait coupé la gorge. Lui, au cours d'un combat acharné, d'une grande lutte, et un parricide. Affreux. Enfin le passé reste le passé, il faut savoir avancer dans la vie. Et le jeune Aoshi ne s'en était pas privé. Il avait été nommé Chuunin très promptement, et après quelques années de service, à ses 14 ans les Jounins de Kumo accueillaient un nouveau membre, plus que prometteur. Depuis toujours patrouilleur aux frontières, défenseur du village, tueur-nominé, le petit Mishima se trouvait à présent dans le Village de Konoha, au coin d'une rue, adossé contre le mur de côté d'une grande maison. Cette journée fut dure, deux combats, et la perte d'un proche. Une journée comme on ne voulait en connaitre que le minimum possible dans une vie. Mais il savait qu'il en connaitrait d'autres. Il le savait. Enfin il vivait avec, envers et contre tout, dans la joie comme dansl a peine, pour le bien comme pour le mal, pour sa vie, comme pour la mort ...
[HRP] Voilà, si quelqu'un veut bien me tenir compagnie qu'il vienne, sinon ben j'attendrai un petit évènement =)[/HRP]