La route avait été longue, mais certaines réminiscences ne pouvaient empêcher Aoshi de marcher en direction du passé et de tout ce qu'il représenta. A pied, en bateau il n'avait cessé de marcher de Kumo pour arriver sur la terre de son enfance, non sans but spécial, mais sans y croire réellement. La troisième nuit de voyage tombait, et les yeux comme les jambes d'Aoshi commençaient à s'effondrer. Il devait prendre du repos, il le savait car il connaîtrait sûrement quelques complications par la suite de son voyage, mais ses démons intérieur ne cessaient de bouillonner si bien que le sommeil n'arrivait pas à gagner sa tête, et il fut contraint de continuer à marcher autour des grands lacs qui furent décors de son enfance.

Finalement, l'expérience des années passées ici lui fit remarquer qu'il n'était pas le seul dans les environs, peut être était-ce une simple intuition, peut être une certitude. Mais il ne perdait rien à aller vérifier. Bien qu'il n'eut aucune idée belliqueuse, Aoshi resta sur ses gardes, car il connaissait l'agressivité dont pouvaient témoigner les shinobi de Kiri, ainsi il s'apprêta à malaxer le peu de chakra qu'il lui restait.

Mais alors qu'il avançait, une voix féminine lui parvint, elle semblait s'adresser à lui. Son regard s'assombrit, et ses muscles se contractèrent. Il ne savait absolument pas de qui cela pouvait être... Mais en dépit de toute crainte, il leva la tête et observa clairement la dame. Elle était jeune, de petit gabarit et ne semblait pas hostile.

- C'est vrai. En revanche, ce n'est pas prudent pour une jeune fille de se promener ici seule.

Lui répondit-il d'une voix calme, sans pour autant s'approcher trop dangereusement de son interlocutrice, car les marais lui avaient souvent appris que les apparences étaient bien trompeuses...

La jeune fille se retourna donc vers Aoshi, et il put apercevoir ses yeux. Aussitôt ils lui parurent fabuleux, l'un vert, l'autre bleu. Il ne sut réprimer un regard stupéfait et quelque peu émerveillé. En lui, beaucoup de choses se bousculaient, si bien qu'il ne savait plus comment réagir. Un côté de lui le forçait à être social, aimable pour tenter de vivre comme les autres d'être un garçon amical, mais un autre côté lui imposait une conduite dure, une conduite de shinobi insensible qui n'aurait su s'arrêter auprès de cette jeune fille que pour la tuer...
Au final, il réussit à concilier son passé et son futur pour donner au présent et à cette jeune fille cette réplique :

- Or, vous le faites quand même. J'imagine que soit vous éprouvez un dégoût pour les principes et l'autorité, soit que vous êtes inconsciente, soit vous savez bien vous défendre... Ou peut être êtes vous du coin ?

Par cette dernière question, il espérait pouvoir trouver ses propres réponses, bien que le filet d'espoir qui l'animait était presque éteint, aucune partie en lui ne pouvait réprimer ce besoin, et ce nindô qui le guide depuis déjà tant d'années...

La jeune femme fit une pas ver Aoshi, qui ne le fit pas bouger pour autant. Il continuer de fixer ses yeux, avec un le regard sombre que lui inspire les paysages de Mizu no Kuni. Il ne connaissait pas cette jeune femme et ne savait ni d'où elle venait, ni ce dont elle était capable et ce qu'elle envisageait. Et il répondit calmement :

- Au moins je sais que vous avez un chez vous. Ne soyez pas agacée par ma remarque, je souhaitais juste vous mettre en garde. Cependant, auriez vous des vu des ninja du village de Kiri postés dans les environs ?

Même si ses espoirs étaient vains, il le savait, il ne voulait pas lâcher ce qui le maintenant en vie, toute cette haine qui se changeait peu à peu en peine. Il ne put tout bonne pas réprimer cette question qui sortit de lui comme la chaleur sort d'un fougueux brasier.

- Par simple curiosité bien sûr. Et votre route est-elle longue pour rentrer "chez vous" ?

Ajouta Aoshi, comme pour se rattraper et tenter de se libérer de ses instincts, en restant immobile..

Lorsqu'elle répondit, voire même au moment où elle entendit les questions, cette jeune fille changea d'attitude, et Aoshi le remarqua. Il ne laissait au hasard aucun de ses gestes, aucune de ses mimiques, vieux réflexes de son passé, et de sa formation, qu'il aurait peut être préféré oublier. Lorsqu'elle annonça la distance qui les séparait des shinobi de Kiri, il n'eut aucune satisfaction, ni aucune déception, il ne savait plus comment réagir à ça. Petit à petit il sentait l'espoir mourir, sans pouvoir rien y faire...
A ses autres réponses, Aoshi y prêta plus attention, sûrement pour savoir à qui il avait affaire. Mais elle semblait divisée sur son domicile, comme si elle en avait deux. Apparemment, cela la rendait pensive, peut être que les souvenirs sont aussi douloureux pour elle, qui sait.

- Un chez moi ? Oui j'en ai un, du moins il me semble. Plutôt loin d'ici...

Aoshi marqua une pause, comme si cette conversation le tirait des noires pensées dont il s'alimentait en ces lieux. Il essayait de se remémorer le bon vivre que lui avait enseigné son tuteur, le fait d'être jovial et amical. De ce fait, toujours en usant d'efforts il reprit :

- Puis-je vous demander votre nom ? Appelez moi Aoshi, sinon. J'ai un peu connu ces lieux, je risque d'y trainer quelques temps, si vous avez besoin de quelque chose, dites le moi. Aussi, vous êtes une ninja non ?

Un sourire se dessinait timidement sur son visage, comme on lui avait apprit, la joie, la sympathie, tout ce qui donne au quotidien un visage plus attrayant que le triste passé...

Aoshi continuait de fixer les yeux de la jeune fille et nota à nouveau un hochement de tête. Elle paraissait sympathique, et il fut presque tenté de s'asseoir à côté d'elle pour converser quelques temps. Mais son naturel lui interdisait. Simplement il ne pouvait pas s'y résoudre, il ne se l'expliquait pas. La dernière question de la jeune fille le fit quelque peu réfléchir. Kumo était-il agréable ?

- Et bien, comme on dit souvent, on n'est bien que là où on n'est pas, ou là où on ne peut pas être. La végétation y est rare et la pierre froide. Mais on peut y ressentir un bien être, c'est l'important... Et votre chez vous comment est il ? Enfin celui dont vous voudrez me parler...

Là aussi il marqua une pause. Et après avoir appris que cette Asami était shinobi il répondit à sa question :

- Non, je ne suis pas un ninja. Un simple commerçant.

Pourquoi il avait répondu ça, il ne le savait pas. Les innombrables cicatrices qui ornent son corps, étaient traitresses et n'auraient jamais laissé présager cette réponde. Cependant il l'avait dit, sans raison apparente. Le temps qu'il prononce sa sentence, son visage était redevenu sombre, sans rayon ni sourire.
Mais d'un coup, la tête d'Aoshi s'emballa, ses esprits bouillonnaient dans un Maelström indescriptible. Une souffrance psychosomatique de toute évidence, mais une douleur quand même. Il ne put s'empêcher de grimacer, et de se tenir le crâne.
Cette situation dura quelques secondes, il avait pris pour habitude de ressentir ça lorsqu'il était seul, sans témoin, à ce moment il se devait de faire cesser ces remous.
La douleur parvint à s'effacer, mais son comportement semblait à présent ambigü, tantôt le regard sombre comme il l'avait eu auparavant, puis le regard amical comme il désirait l'avoir...

- Ah, ces migraines...

Finit -il par lâcher...

Les douleurs se calmaient, puis revenaient, sans arrêt, comme si deux personnes se battaient à l'intérieur d'Aoshi. Pareil à ce personnage de papier dessiné, qui est pris entre les conseils de son petit ange blanc et de son petit démon noir, Aoshi sentait ses migraines et ses pensées fluctuer aussi régulièrement qu'une houle en folie. Il ne pouvait s'empêcher d'esquisser quelques grimaces de douleur, et tant il était pris par sa tête en furie il ne sut tenir compte de ce que lui disait Asami en face de lui.
Cependant lorsqu'elle parla de l'ausculter, Aoshi recula d'un grand pas en arrière en mettant son bras en opposition unique barrière palpable entre sa folie et sa raison, et lança :

- Non, ne me touchez pas !

Toujours une main sur le crâne, comme si sa paume allait empêcher les mots funestes de traverser son esprit, il reprit lentement :

- S'il vous plait. Pardon... Tout va bien, tout ira bien. Pas de problème...

Malgré sa douleur et son passé qui reprenait le dessus sur son présent, il tenta de s'intéresser aux bribes de paroles qu'Asami avait prononcé juste avant :

- Une ninja venant d'une grande forêt, ça doit être Konoha non ? Enfin je suppose d'y voyez aucune prétention ni rien ... En fait je ne sais pas. Ah et vous pratiquez la médecine aussi ?

Il aurait pu passer pour fou s'il n'avait pas été un peu plus cohérent dans les instants qui précédaient celui ci. Qu'est ce qui avait déclenché ce phénomène de migraine, qui ressemblait à de la schizophrénie, qui s'étaient pourtant faites de plus en plus rare, il ne le savait pas... Peut être cette jeune ninja, qui ressemblait à sa soeur à l'âge où il l'avait perdue...

L'atmosphère commençait à se détendre au fur et à mesure qu'Asami parlait, et Aoshi s'en sentait soulagé. Il ne voulait pas exposer ses crises ne déranger outre mesure une femme qui voulait sûrement se reposer vu l'heure tardive. Malgré tout, il essayait de garder un ton souriant. Tentant, tant bien que mal de se montrer courtois, il fit à son tour un pas vers son interlocutrice et fit un mouvement de la tête qui put ressembler à une demande de pardon.

Konoha... Je n'y suis jamais allé non. Mais on en dit beaucoup de bien. Mais vous pouvez me tutoyer si vous voulez.

Finit il par ajouter, toujours en quête de relationnel et de progrès vers le commun de la nature humaine. Il s'apprêtait à tenter un nouveau sourire, pour se réconforter lui même, mais ces réflexions sur chacun des gestes commençait à l'agacer, tout ce qu'il souhaitait au final c'était pouvoir réagir normalement, comme tout le monde. Mais plus important, sont rictus fut bloqué par un bruit à une vingtaine de mètre de nos deux bavards...

Asami n'était pas prêt à s'en aller, et cette détermination du feu, bien connue de Konoha fut ambivalente pour Aoshi, d'un côté il était heureux de pouvoir compter sur quelqu'un et de combattre de front avec un allié, mais d'un autre côté, il s'en voudrait longtemps si jamais elle était amenée à être blessée voire pire durant ce combat. Il lui répondit donc :

- Ainsi je suis un compagnon ? Après les avoir côtoyé je pense qu'ils vont faire une diversion, avec un clonage ou quelque chose dans le genre pour tenter de nous surprendre.

A peine avait-il fini sa phrase qu'une voix retentit derrière eux :

- Bien vu !

Un des deux Ninja était en l'air un Kunai dans chaque main, prêt à faire sonner le glas pour les deux shinobi. L'hésitation fut maîtresse lorsqu'Aoshi dut choisir entre esquiver de son côté ou tenter de protéger Asami. Il perdit un précieux temps, ce qui lui laissa juste le temps de sauter en direction de l'attaquant, un pied en avant. Le coup avait été retardé et l'ennemi était armé. Aoshi se retrouva donc par terre, le mollet lacéré par le Kunai, mais au moins Asami était sauve.

Mais pourquoi avait-il tenté de la secourir de la sorte ? Elle était shinobi et devait certainement savoir se défendre? Ces nouvelles questions firent remonter les migraines et l'esprit d'Aoshi fut encore divisé en deux. D'une part, il sentait la nécessité de tuer tout ce qui l'entourait sans exception, pour qu'il n'y ait aucun témoin. Et de l'autre il voulait éviter le combat... Ceci était insupportable, et au sol il se reprit la tête entre les mains et lâcha un juron de douleur. Pourquoi il avait tenté une action aussi risquée pour simplement la protéger alors qu'elle n'en avait sûrement aucun besoin ? Pourquoi ? Et les images revinrent, des ninjas de Kiri une jeune élégante fille d'environ seize ans... Sa sœur.

Aoshi se releva d'un bond, pendant que le ninja attaquant le regardait l'oeil intrigué. La mâchoire serrée, les yeux humides. Quand il finit par susurrer "grande sœur"...

Spoiler:

La foudre éclata autour de lui, ainsi que des volées de gouttelettes de sang de par ses plus récentes cicatrices...

De par la foudre qui jaillissait de son épiderme, de par les gouttes de sang qui voltigeaient dans l'atmosphère, de par ses idées qui ne s'en estompaient plus qu'en une seule, Aoshi sourit. Des miasmes de sa pensée renaissait, telles les cendres du phénix de sa jeunesse, un seul mot jaillissait : Tuer. Alors tout devint factice autour de lui, tout était futile et obsolète, seul comptait le fait de donner la mort.
Et c'est pourquoi il sourit, de tous les fantômes du passé résidaient cette haine dans les yeux, ces cicatrices et ce sourire. Il était enjoué et heureux, mais aussi purement sadique et coléreux.

Asami disparut donc un instant de son esprit, et il ne se soucia que de son adversaire. Autour de lui il n'y avait que ça, et il ne penser qu'à serrer ses mains autour de son cou. La folie dans laquelle il se trouvait ainsi que sa technique Den'kou no shitai, le fit se lancer droit sur son adversaire à toute vitesse. Sans défense, sans plan B. Le shinobi de Kiri fut surpris par cette réaction et lança un suiton en sa direction, un jet d'eau direct qui vint le percuter de plein fouet. Mais des tumultes aqueuses, Aoshi sortit en trombe, quelques nouvelles cicatrices à ajouter à son palmarès.

L'homme des brumes, par réflexe et par stupéfaction sortit alors un Kunai de son sac et le lança directement sur lui, avant de se mettre en garde. Aoshi dans sa folie meurtrière ne tint compte du Kunai qu'au moment où il fut planté dans sa poitrine. Il l'arracha et finit par arriver sur son adversaire à toute vitesse, ivre de meurtre. Le choc fut très violent, et dans une tumulte de coups électrifiés et simples le Shinobi de Kiri finit au sol, un Kunai dans l'abdomen.

Aoshi se pencha alors sur le corps presque inerte et tuméfié de celui qui fut son adversaire et eut un rire sadique et nerveux. Une lueur déjantée brillait dans ses yeux, et comme il l'avait prévu, il posa ses mains autour du cou de l'homme au sol et lui susurra :

- Fallait pas toucher à ma grande sœur. Crève...

L'étreinte se resserra et le shinobi de Kiri s'éteignit dans une lueur d'incompréhension.
Mais d'autres bruits lui parvinrent ensuite, depuis le lac adjacent. La mémoire lui revint, il se dirigea donc toujours cette même idée funeste en tête, à toute allure vers le combat que tenait Asami. L'eau reflétait le joug d'une déferlante de coups que s'échangeaient la shinobi de Konoha et son homologue de Kiri.
Une lueur brilla à nouveau dans les yeux d'Aoshi, et toujours ces mêmes cauchemars qui remontaient à la surface. Sa sœur... Il s'élança donc vers l'autre homme le poing armé, prêt à frapper. Frapper pour tuer.

Asami l'avait tiré en arrière. Cet homme qui leur faisait face, qui avait lancé l'agression, qui était responsable, comme tous les autres de la disparition de sa sœur ! Elle l'avait sauvé. Le regard d'Aoshi se troubla, et il tomba dans une incompréhension totale. Il était perdu, pourquoi, elle, avait sauvé, lui, ce criminel, ce bas fond de la conscience humaine. L'homme de Kumo n'avait aucune raison de le haïr personnellement et pourtant il le haïssait, à un point seulement concevable pour les cœurs les plus noirs. Aoshi, se tourna péniblement vers Asami, ses dents rougies par le sang, et susurra :

- Pourquoi as tu fait ça ? Il doit mourir, il doit... Il doit payer !

Ses mots s'emballaient en même temps que son cœur et son sang ne fit qu'un tour. Il voulu pousser la jeune femme en arrière, mais son bras ne put se résoudre à la toucher, et il ne fit qu'effleurer son habit. Puis Aoshi fonça tête baissée vers le shinobi de Kiri, toujours en ignorant le danger, ses éclairs redoublant de fureur. Son corps était transcendé par des gerbes de foudre, et bientôt il n'y aurait pas que le raiton qui le percerait.

L'adversaire se défendit habilement, en lançant une volée de shuriken et de Kunai vers Aoshi, qui ne put les esquiver dans sa course. Le sang s'écoula encore, et son poing se serra sur une des lames planée dans son plexus pour la prendre à la main, alors que le ninja des brumes lui avait déjà expédié son poing dans le nez. Ce dernier se brisa net sous le coup, mais l'envoyeur avait à présent le menton percé par un kunai en furie, et son cœur en tachycardie à cause de la foudre qu'Aoshi envoyait dans son corps par le biais de son autre main. Une cascade d'hémoglobine déferla, et l'homme tomba à la renverse. Mort.

Cependant Aoshi ne sentit aucune satisfaction, le vide créé en lui ne s'était pas comblé, au contraire. Il s'était aggravé. Alors il comprit l'étendue de son erreur, et de sa folie. Ses yeux se retournèrent, et il tomba à la renverse dans l'étang, qui se colora de plus belle.
Il avait perdu trop de sang, et les dommages que son corps avait subi le firent tomber dans un coma peu profond. Mais le corps inerte d'Aoshi commençait à couler au fond du lac...

Un souffle doux et apaisant s'introduit dans le corps d'Aoshi, une force chaleureuse et solidaire qui vint à lui faire rouvrir les yeux. L'homme toussa, et cracha quelques gouttes d'eau qui lui avaient englué les poumons, et se redressa péniblement. Son corps était douleur, une douleur qu'il avait du mal à négliger à présent. Il avait perdu beaucoup de sang, et se sentait fatigué. Le souffle court, il regarda celle qui avait été sa compagnon, qui l'était peut être encore, dans les yeux et murmura :

- Merci...

Il tenta d'esquisser un sourire, mais la douleur atteignit un pic, et ses forces l'abandonnèrent. Il retomba sur le dos, et continua :

- Et pardon...

Il commençait à s'habituer à ces crises, et savait pourquoi elles apparaissaient, mais elles étaient rarement aussi violentes. La situation ne devait plus durer, il était grand temps de faire quelque chose. Mais il n'y avait nul remède à ses maux.

- Si je peux faire quelque chose pour me rattraper... Je peux me montrer instable à certains moments, endroits ou sur certains sujets. J'aurais du t'avertir... Voire même ne jamais venir.